miércoles, febrero 07, 2007

El albatros.

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Antonio Gamoneda sobre las planchas del velero del encuentro digital. Pregunta número 15. Respuesta a la pregunta número 15 [Joder, que para más inri, es verdad]. Y esa 19 ... ¡pobre albatros!
L'Albatros

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons trainer á coté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!
Lui, naguére si beau, qu'il est comique et laid!
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poête est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.
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de Charles Baudelaire [Les fleurs du mal]

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